Psychologie à l’université :
témoignages sur un « Hold-up »

Imaginez que vous soyez un étudiant inscrit en première année de licence de physique à l’université, et que, dans les cours intitulés « astrophysique », on vous enseigne en fait l’astrologie. Pire encore, imaginez que les enseignants dispensant ces cours dissimulent aux étudiants le fait qu’il existe une manière plus scientifique de comprendre l’univers, ou dénigrent l’approche scientifique au prétexte qu’il s’agirait d’une « astrophysique américaine » ou que ce serait l’approche de la physique qui a permis de fabriquer les bombes atomiques. Vous trouvez ce scénario improbable ? Et pourtant, un scénario similaire se joue dans presque toutes les facultés de psychologie françaises (1).

C’est en ces termes que s’ouvre le nouveau documentaire de la réalisatrice Sophie Robert, « Hold-up sur la psychologie », qu’elle a choisi de diffuser librement sur internet, et que nous vous encourageons à visionner.

Si les étudiants en physique étaient formés de la sorte, cela aurait de toute évidence un impact sur la recherche française en physique, qui serait discréditée et marginalisée sur la scène scientifique internationale. Mais l’impact serait peut-être limité au-delà (les ingénieurs étant en France formés dans d’autres établissements). En revanche, un défaut de formation des étudiants en psychologie a un impact sociétal immense.

En effet, la profession de psychologue est un maillon-clé de l’offre de soins en santé mentale. Si les psychologues sont à jour de l’état des connaissances internationales en psychologie et sont formés aux formes de psychothérapie et d’intervention qui ont les meilleures preuves d’efficacité, on peut s’attendre à ce qu’ils répondent bien à la demande d’aide de première intention pour les difficultés psychologiques bénignes (dépression passagère et anxiété de faible intensité), ainsi qu’à la demande de soins efficaces pour les troubles mentaux plus sérieux (dépression et troubles anxieux sévères, phobies, trouble obsessionnel compulsif, trouble bipolaire…). Dans le cas contraire, la population a des soucis à se faire.

Le fait est qu’en France, il y a des raisons de s’inquiéter de la qualité de l’offre de soins en santé mentale. L’un des indices est le fait que les Français sont parmi les plus gros consommateurs de psychotropes en Europe, notamment pour les hypnotiques, les anxiolytiques et les analgésiques opiacés. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela, par exemple, les habitudes de prescription des médecins. Mais on ne peut s’empêcher de penser que si les psychologues français étaient parfaitement capables de proposer des psychothérapies efficaces aux personnes qui en ont besoin, ces dernières auraient moins besoin d’avoir recours à des psychotropes.

Il est donc légitime de se poser quelques questions : Quelles sont les pratiques les plus courantes des psychologues français ? Quelle est leur validité scientifique ? Et quelle est leur efficacité sur les troubles mentaux ? Et puisque les psychologues sont formés à l’université, qu’est-ce qui est donc enseigné dans les facultés de psychologie françaises ? Sophie Robert a recherché les réponses à ces questions en recueillant des témoignages auprès d’étudiants et d’anciens étudiants des facultés de psychologie françaises. Ce sont ces témoignages qui sont présentés dans le documentaire « Hold-up sur la psychologie ».

Le constat est accablant : dans la plupart des facultés de psychologie française, les formations de « psychologie clinique » et de « psychopathologie », c’est-à-dire les parcours qui forment les psychologues qui s’occupent des troubles mentaux, sont accaparées en majorité ou en totalité par des approches non scientifiques à l’efficacité non établie. Au premier rang figure, pour des raisons historiques propres à la France, la psychanalyse, mais celle-ci n’a pas le monopole des approches non scientifiques.

Les témoignages convergent sur un certain nombre de constats : enseignement dogmatique, « vérités » assénées sans jamais fournir de justification par des études scientifiques, dénigrement systématique des approches scientifiques, pressions sur les étudiants pour les contraindre à se plier à l’approche hégémonique, pressions sur les étudiants pour les inciter à se soumettre à une analyse (longue et coûteuse pour les étudiants, lucrative pour les prescripteurs), etc.

Ces témoignages ne surprendront personne qui soit familier avec la psychologie universitaire française, qu’ils soient étudiants, enseignants, ou chercheurs : tout le monde connait parfaitement la situation. Nous appelons d’ailleurs ci-dessous tous ceux qui ont connaissance de faits similaires à ajouter leur témoignage en commentaire de cet article. Les personnes que ce documentaire vise à informer sont toutes les autres, qui ne connaissent pas l’enseignement de la psychologie en France, et en premier lieu toutes celles qui seront amenées à consulter un jour un psychologue, et qui n’ont pas les éléments pour savoir à quel point la qualité de l’aide qu’elles vont recevoir dépend de l’approche dans laquelle leur psychologue a été formé.

Dans un prochain article, nous aborderons les facteurs de blocage et les moyens pour obtenir que la psychologie clinique scientifique soit plus systématiquement enseignée à l’université française.

Appel à témoignages

En complément du documentaire Hold-up sur la psychologie, nous invitons les étudiants, anciens étudiants, enseignants-chercheurs en psychologie, mais aussi les usagers, clients et patients des psychologues cliniciens, à ajouter leur propre témoignage en commentaire ci-dessous. Il n’est pas nécessaire de nommer des personnes, en revanche il serait utile de préciser de quelle université et de quelle formation spécifique vous parlez.


Annexe

Pour les personnes qui s’étonneraient que l’on puisse parler d’efficacité et d’évaluation des psychothérapies, ces dernières étant notoirement réputées inévaluables, nous recommandons la lecture de ce précédent article du même auteur.

Pour les personnes qui ne comprennent pas ce que l’on reproche à cette auguste « science de l’inconscient » qu’est la psychanalyse, voici quelques visionnages et lectures recommandées :

Vous pouvez retrouver les précédents documentaires de Sophie Robert :


Note

(1) Le phénomène concerne aussi des facultés de psychologie en Belgique et en Suisse francophones, ainsi qu’au Liban, comme nous le découvrons dans le documentaire. Il est également endémique en Argentine et au Brésil.

52 réflexions sur « Psychologie à l’université :
témoignages sur un « Hold-up »
 »

  1. Je confirme que cela existe aussi en Suisse romande. Même si la situation ne semble pas aussi gratinée qu’en France.

  2. J’ai une idée pour une étude comparative en temps réel.

    Cela suppose des moyens techniques et au moins 3 personnes volontaires et une entité qui conserve l’étude au fur et à mesure :

    – un patient présentant des troubles mentaux (à déterminer) en phase dépressive réelle et sérieuse (en opposition à un « faux » patient) sans prise de médicaments

    – 1 thérapeute utilisant la « psychanalyse freudienne » ou assimilée comme telle

    – 1 thérapeute utilisant la « psychothérapie comportementale et cognitive » ou assimilée comme telle

    Le patient s’entretient régulièrement avec les 2 thérapeutes, indépendamment l’un de l’autre. Chaque échange est enregistré de manière à balayer toute supposition de remise en cause sur son authenticité, pendant un temps à définir sur la durée (quelques semaines, mois ?). Le format vidéo serait idéal.

    Les 2 thérapeutes ne communiquent pas entre eux.
    Chaque thérapeute enregistre, en l’absence du patient et qui n’y aura pas accès avant la fin de l’étude, ses « conclusions » ou « thèses » (peu importe l’appellation) après chaque entretien.
    On pourrait aussi faire de même avec le patient : ses impressions après chaque entretien avec chacun de ses 2 thérapeutes, c’est à débattre sur la pertinence.

    Lorsque l’étude de cas est terminée, chaque personne* a accès à l’ensemble de manière chronologique.
    * Le patient, les 2 thérapeutes, le « public » étudiant la médecine ou non, …..

    On peut aussi remplacer 1 seul thérapeute de la catégorie choisie par une équipe….

    J’ai le patient volontaire (qui ne demandera pas à être rémunéré pour l’expérience, naturellement).
    Qui de la profession veut relever ce « défi » ?
    C’est une idée à creuser et qui peut être très enrichissante, si elle est réalisable, ne serait-ce que pour des étudiants….. Non ?

    « Et que l’obscurantisme retourne à l’obscurité », même si ça nous donne des « PsykoCouacs » et « La Tronche en Biais »….. (ou pas.)

    Libre arbitre ou déterminisme dans le domaine psy, à vous de voir.
    Personnellement, je suis déterminée à profiter de mon libre arbitre (cette phase n’a que le but de secouer les puces de mon chien noir).
    Merci au passage pour les personnes du forum qui ont partagé sur ce sujet passionnant.

    1. Sauf que les RCTs existent déjà (pour en savoir plus n’hésite pas à demander ici : https://www.facebook.com/groups/psychologie.et.scepticisme.scientifique/) et qu’il faut un échantillon significatif, en plus de pleins d’autres critères méthodologiques complexes. Les méta analyses ne se valent pas toutes (certain chercheurs choisissent les études qui leurs plaisent apparemment), ni les RCTs d’ailleurs (taille d’échantillon, qualité du ou des contrôles etc)…

      Désolé, je sais qu’en psychanalyse la subjectivité c’est sacré, que chercher des données objectives est perçu comme étant blasphèmatoire / capitaliste / heures les plus sombres de notre histoire, mais pour se faire un avis fiable, on doit collecter des données objectives (sans biais), ce que permet la méthode scientifique[1] lorsqu’elle est correctement utilisée.

      La psychanalyse est à dissocier des thérapies psychodynamiques. Dans la psychanalyse, il y a tout une psychopatho alternative, c’est à dire des models explicatifs des troubles mentaux alternatifs, qui ne sont pas fondés sur des données mai s sur des croyances (pour en savoir plus : https://colpsypreuves.sciencesconf.org/ ).

      Mon opinion (là je suis dans la subjectivité donc peut être que ça t’intéressera plus ), est que la nuisance de la psychanalyse tient dans ces fameux models explicatifs alternatifs, qui entravent le diagnostic (les professionnels qui ont cet amour de la psychanalyse renient la CIM et refusent de diagnostiquer). Cela maintient le patient sous dépendance en l’empêchant d’avoir accès à l’information sur son trouble mental, et donc de connaitre les médicaments ou thérapies les plus efficaces pour ensuite les choisir.

      Eté 2016, un psychiatre chef de secteur, de CMP et de service à Toulouse  » l’autisme n’existe pas, c’est une invention des américains, c’est la version américaine de la psychose » . Reprenons les bases, en 2019 on parle de troubles psychotiques et pas de « la psychose », et ils recouvrent plusieurs affections mais ni l’homosexualité, ni l’autisme, ni les femmes célibataires (ce que vous n’avez pas dit, et je sais qu’il existe plusieurs niveaux d’adhésion aux psychanalyses et plusieurs justement courants psychanalytiques donc tous ne pensent pas ça, mais beaucoup quand même)…

      [1] pour en savoir plus :

      – La psychologie « scientifique » https://psychologiescientifique.org/la-psychologie-scientifique/ (contient pourquoi conseiller une thérapie et qu’est-ce que la science ?)

      – 10 conseils pour distinguer la science de la pseudoscience https://psychologiescientifique.org/ressources/pedagogie/10-conseils-pour-aider-vos-etudiants-a-distinguer-la-science-de-la-pseudoscience/

      – les psychothérapies sont elles évaluables https://psychologiescientifique.org/ressources/apsu/les-psychotherapies-sont-elles-evaluables/

      – Matériel pédagogique d’auto défense intellecuel https://psychologiescientifique.org/ressources/pedagogie/cortecs/

    2. Merci beaucoup Julien L pour ton (ou votre selon les préférences) commentaire très éclairé.

      Je vais aller consulter tes (vos) liens.

      En vérité, je suis complètement d’accord avec toi (vous)…

      – « Myriam » (qui se voulait le plus neutre possible…. )
      – « Ghostie » (clairement contre la psychanalyse pour toutes les raisons qui ont été évoquées ici et ailleurs…)
      C’est la même personne !

      ————-

      Je glisse sur un fait qu’il faut rappeler : parfois, « on » voudrait consulter (pas ce que j’appelle un charlatan – « à l’insu de son plein gré » comme le veut l’expression) ; malheureusement :
      – soit il n’y a pas de « psy » (psychologue, psychothérapeute, …) dans les environs
      – soit il est trop difficile de s’y rendre,

      Je m’explique, même si c’est un fait déjà connu :
      – pas de moyen de locomotion (voiture par exemple, parce que personnellement, je suis certaine que ça pourrait me donner l’envie de rouler à pleine vitesse pour m’écraser dans un mur….) et en pleine campagne,
      – pas de famille dans la région
      – pas d’amis (parce que l’isolement dans sa maison, par exemple, ne permet pas d’en avoir et puis demander ce genre de service, c’est plus que délicat…)
      – un unique bus, aller le matin, retour le soir (pour quelle destination sans d’autres correspondances par le train ?) et en période de dépression, c’est comme si il n’y avait rien du tout en fait….
      – des animaux chez soi qu’on ne peut pas abandonner sur plusieurs jours

      Il reste l’option du taxi mais ça représenterait un coût trop important.
      Dans tous les cas, quand il y a à trouver une solution quand on est en dépression (même peu ou prou), c’est un peu comme demander à quelqu’un d’aller décrocher la lune.

      Sinon il y a les bons conseils (même d’une assistante sociale une fois, si !) : « il faut déménager, c’est simple ! » (Je préfère ne pas développer tellement ça me met en colère….).

      En fait, c’est une suggestion, ce serait vraiment bien s’il existait :
      – soit une sorte de navette « privée » qui assurerait les allers et retours avec une consultation sur un « centre » d’aide psychologique (ça existe pour certaines discothèques par exemple, pour éviter les prises du volant avec alcool) même si la comparaison s’arrête là….)
      – soit, comme c’était le cas avant avec des visites à domicile des médecins généralistes (ou des vétérinaires…) surtout à la campagne et ça se fait encore selon les endroits….. mais je ne crois pas qu’il ait jamais existé des visites de psychologues à domicile, si ?

      C’est vrai qu’il reste la possibilité d’appeler le 15 en cas d’urgence…. mais le but de se traiter est d’éviter les « urgences » justement……

      Je ne sais pas si la législation permettrait ou pas ce type d’intervention à domicile (ou par navette).
      Mais très franchement, si les consultations ne se font pas même quand « on » y serait pourtant disposé, c’est parce qu’il n’existe pas une prise en charge suffisante dans son entièreté.

      S’il existait une assistance appropriée, ça résoudrait pas mal de choses, en plus de ne pas utiliser des méthodes freudiennes, ça va de soi.
      Il faudrait aussi prévoir que ce ne soit pas des gourous de pacotille qui s’improvisent psychologue, évidemment. Un passage avec la carte vitale ou une garantie à déterminer est à prévoir, ceci n’est pas de mon ressort pour une mise en place….

      L’espoir fait vivre, très justement…..

  3. Je tape « la psychanalyse c’est de la merde » sur mon moteur de recherche et j’ai un florilège de témoignages passionnés et passionnants.

    https://duckduckgo.com/?q=la+psychanalyse+c%27est+de+la+merde&t=ffhp&ia=web

    (Ha non, je n’utilise pas Google, mais personne ne va chipoter pour ça.)

    Les « patients » : ils ne sont pas qualifiés pour juger de la pertinence de la psychanalyse, ils n’ont pas étudié (quoi exactement ?), ils devraient faire une longue psychanalyse pour comprendre pourquoi c’est important de ….heu…. de quoi exactement ?

    Les étudiants : s’ils n’adhèrent pas à la psychanalyse, c’est parce qu’ils sont jeunes, ignorants et qu’ils cherchent sûrement une excuse parce qu’ils sont en échec universitaire…. Sûrement la faute de leurs parents !

    Le public : tout le monde le sait, le public ne comprend rien aux subtilités de la psychanalyse. C’est normal, leurs parents ont été soit trop présents, soit trop absents dans leur petite enfance.
    La psychanalyse, c’est magique : il peut y avoir tout et son contraire, tout est valable, rien ne peut être réfuté et le public inculte doit s’y plier sans (essayer de) réfléchir !

    Les « autres » : ils s’en moquent, ils ne sont pas directement concernés ou alors ils ne s’en rendent pas compte.

    La science : qui ose blasphémer ? On ne va pas mélanger la science et la psychanalyse, ça ne se marie pas. Enfin, ça dépend, la psychanalyse, c’est une science à elle toute seule si on en croit ceux qui l’ont inventé et la suive.

    Les psychanalystes : ils ont la réponse à tout et n’échouent jamais, ce sont tous les autres qui ne comprennent pas qu’ils ont raison. Cela mérite bien une petite psychanalyse, non ? ….

    Moi : je m’en fous, je joue avec les algorithmes des moteurs de recherche pour mieux référencer la page…. parce qu’il faut le répéter : la psychanalyse, c’est de la merde !

    Je sais, je dois avoir un grave trouble de la personnalité…… Peut-être parce que 2 membres de ma famille se sont suicidés en suivant une psychanalyse à la Freud : de fait, ils ne pourront pas venir témoigner pour dire que c’était de la merde.
    Je me demande combien d’autres sont morts après avoir entendu un discours pseudo-médical du même acabit ?

    Si vous êtes dépressif, la psychanalyse vous persuadera que vous êtes complètement à la masse et que vous n’y pouvez rien, ou le contraire : la réponse se trouve en vous MAIS il faudrait analyser votre subconscient ou vos rêves pour la trouver, à moins qu’un ancien traumatisme d’enfance dont vous n’avez aucun souvenir en explique la raison qui fait que la solution est cachée dans votre pantalon (ou sous le paillasson).

    Ou alors, c’est de la faute de votre famille, du chien de votre grand-mère ou de la taille de votre voiture… Allons, dans quelques années vous allez trouver le pourquoi du comment, avec l’aide, pourquoi pas, des voyants, des sectes, d’une boule de cristal ou du miroir de votre salle de bains ! Si !
    Vous n’êtes pas seul, vous êtes au moins 3 dans votre tête : moi, surmoi, ça …. ha zut, 4 avec la voix du psychanalyste… Il y en a sûrement 1 de trop. Si vus n’étiez pas « fou », rassurez-vous, vous le deviendrez.

    Merci au modérateur de me permettre de m’exprimer….
    Je ne fais que dire tout haut ce que tout le monde (ou presque) pense tout bas, même si je n’ai pas le talent littéraire ou l’approche pragmatique de la psychologie pour communiquer avec brio.

    Un lien très utile pour contrer les adeptes de la psychanalyse :

    https://cortecs.org/materiel/sophismes-une-petite-collection/

    Merci à votre association d’exister.
    Tout mon respect à ceux qui essaient de résister à une contrainte archaïque (et potentiellement dangereuse).

    Je me demande qui a bien pu mettre des vilains pouces sur la vidéo de YouTube ainsi qu’un commentaire digne d’un fervent psychanalyste – ou un troll ? – ha pardon, c’est la même chose !

    Je parle de cette vidéo :
    Présentation de l’APSU – Association pour la Psychologie Scientifique à l’Université
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=E5Xewix6KkI

    Cette vidéo ne circule assurément pas dans les bonnes sphères et demande à être connue du grand public.
    Si vous avez un compte sur YouTube et que vous souhaitez soutenir la vidéo : mettez un « pouce vert », abonnez vous, laissez un commentaire (même minime), cela favorisera son référencement.

    Partagez-la dans les réseaux sociaux même si personne ne suit votre compte, réécrivez le titre (on appelle ça un tag) :

    Présentation de l’APSU – Association pour la Psychologie Scientifique à l’Université
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=E5Xewix6KkI
    https://psychologiescientifique.org/agir/

    Psychologie à l’université : témoignages sur un « Hold-up »
    Vidéo HOLD UP SUR LA PSYCHOLOGIE
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=3689&v=uHKxxjB3kps
    https://psychologiescientifique.org/actu/psychologie-a-luniversite-temoignages-sur-un-hold-up/#comments

    Autre astuce si vous n’avez pas d’abonnement : plus il y aura de vues (sur la plate-forme directe), plus elle aura de chances d’être vue…. Non, ce n’est pas une lapalissade, ce sont les lois d’internet.

    Bon allez, il faut que je franchisse Akismet avec tout ça maintenant……

  4. Je suis étudiante à Toulouse II, en première année de licence de psychologie.

    Les références à la psychanalyse ne sont pas limitées aux UE d’histoire de la psychologie. En psychologie clinique dans le cadre d’un cours supposé aborder les conceptions actuelles, nous avons eu droit à un long réquisitoire contre une caricature des TCC, qui ne prendraient pas suffisament en compte la subjectivité. Certains enseignants reconnaissent le caractère pseudo-scientifique de la psychanalyse voire même affirment que son but n’est jamais d’aider les patients, mais la remise en question de sa légitimité à l’université dans le cadre d’un cursus de sciences humaines est très mal vue.

    Un problème plus global est surtout le manque d’éducation à ce qu’est la méthode scientifique et à la pensée critique. On n’a certes pas tous la chance d’y avoir été éduqués, mais les enseignements universitaires ne favorisent absolument pas le raisonnement critique, ils sont au contraire même plutôt aliénants. Qu’on avale Freüd ou des modèles actuels et éprouvés, le résultat est le même, on n’a pas de moyens de savoir dans quels mesure nos enseignants qui font figure d’autorité nous transmettent des fantaisies pseudo-scientifiques, et je crois que c’est ce qui peut en partie expliquer l’adhésion de la majorité des étudiants à ces idées. J’ose espérer que le peu de place laissé au recul critique sur toutes les conceptions qu’on nous enseigne pour l’instant est dû au fait que ce n’est que le début du cursus.

    1. Bonjour Hannah,
      Je suis étudiante dans la même université que toi (je suis actuellement en Master 1 de psychologie cognitive).
      Je partage ta perception de la situation, particulièrement en ce qui concerne l’enseignement de la clinique.
      Pour ce qui est de la formation à l’esprit critique, il y a une UE en L3 qui a m’a vraiment bouleversée (dans le bon sens du terme), c’est le cours d’épistémologie mené par Stéphane Vautier. Ironiquement, l’UE était très impopulaire chez la majorité de mes condisciples (peut-être aussi en raison de sa difficulté).
      Bon courage à toi pour la suite de ton cursus !

    2. J’avais arrêté en L3 dans cette université parce que l’omniprésence de la psychanalyse se substituant à la psychologie que j’étais venu étudié m’a dégouté de partir en master.
      Travailleur social aujourd’hui, la présence de cette pseudoscience partout me dégoute…

    3. Bonjour Hannah, je suis étudiante à Toulouse aussi, en L2, à distance. J’ouvre aujourd’hui le cours de psycho et Psychopathologie clinique, et ça n’a pas raté : premier chapitre ? « les apports de la psychanalyse à la psychologie clinique » et chapitre 2 : « la clinique psychanalytique du symptôme ». Je suis atterrée. Je ne sais pas quoi en faire. L’apprendre pour le ressortir à l’examen. Je suis bien embêtée de tomber là-dessus.

  5. J’ai fait mes études à Rennes 2 jusqu’en 2016,année où j’ai obtenu un Master recherche. J’ai « abandonné » la clinique à mon entrée en master, découragée par trois années de licence pendant lesquelles on nous a farci le crâne des théories psychanalytiques. Je n’ai pas fait le stage de m2 pour obtenir le titre de psychologue car je ne me retrouvais pas dans ce qu’on m’avait donné à voir de la clinique et que je n’envisageais pas la psychologie de cette façon, quasi religieuse et fondée sur ce qui est bien souvent du rien, du rien misogyne qui plus est… C’est après avoir quitté la fac que j’ai réalisé qu’il y avait d’autres approches, scientifiques elles, et qu’on pouvait être psychologue sans être adepte de la psychanalyse.

  6. En école d’aide-soignant (et par conséquent ide également puisque se sont les mêmes profs : infirmiers psy, psychologues, psychiatres, pédopsychiatres…). Contenu psychanalytique à fond. Dans les services de mon centre hospitalier idem.
    En tant qu’Eleve aide-soignant, fort heureusement, je n’ai eu qu’une brève approche de la psychologie et psychiatrie selon leur pensée psychanalytique, et pas du tout cognitiviste… mais en tant qu’Asperger (s’ignorant ainsi à l’époque) je n’avais pas pu m’empêcher de dévorer la littérature, y compris tous les préférés des lacaniens et freudiens… Au début, on se prête au jeu, mais on y laisse des plumes.
    Moi, j’ai fais un énorme burn out.

Répondre à Ingrid Zablith Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *